Changement de décor...

Mamylou a changé d'hôpital.
Après dix jours à Seraing, elle est partie en re-validation à Waremme. Pour moi c'est mieux : 40km au lieu de 100km à parcourir chaque jour, mais pour elle...

Alors que son séjour était prévu de longue date, elle n'avait pas de chambre prête : elle est restée 3h assise dans une petite chaise roulante de voyage, sans même un fauteuil pour attendre de manière un peu moins inconfortable. Pas un mot d'accueil, aucune explication quant à la façon dont va se dérouler son séjour, même pas un sourire sur le visage du personnel.  Elle a pu se rendre immédiatement compte de la différence entre les deux établissements, qui pourtant dépendent de la même direction!

A midi non plus elle n'était pas prévue au programme : les pensionnaires ont reçu leur repas, elle n'a eu droit qu'aux restes du jour précédent (heureusement qu'une potée liégeoise réchauffée est encore meilleure!).
Et quand enfin elle accède à sa chambre, nous constatons que les infirmières avaient déjà vidé sa valise et emmené sa trousse avec ses médicaments personnels, sans rien lui dire.  Elle a vraiment été choquée que l'on chipote ainsi dans ses affaires hors de sa présence et sans son consentement.

Elle s'allonge sur le lit, heureuse de pouvoir enfin se mettre dans une autre position et soulager ainsi son dos et sa blessure.  Je m'empresse d'aller demander un médicament contre la douleur, en précisant que c'est urgent, qu'elle est au bord des larmes.  Les deux infirmières auxquelles je m'adresse sont occupées d'essuyer la vaisselle.  Je retourne auprès de Mamylou... et nous attendons... Cinq minutes passent, qui paraissent une éternité dans ces cas-là, et je retourne vers le local des infirmières : elles sont quatre, assises en train de rire et de papoter!!!  Je réitère ma demande... "on va venir"...
Une d'entre elles arrive effectivement avec un anti-douleur effervescent et repart aussitôt sans mot dire. Je me rends de nouveau dans leur local et demande un verre d'eau pour faire fondre le médicament... et là, la réponse cingle : "Madame, c'est à vous à venir avec de l'eau".  Sciée, je demande au moins un verre, l'eau du robinet pouvant très bien convenir pour dissoudre une pastille.   Personne ne bouge ni ne me répond.  Et enfin, une d'entre elles, la plus charitable me suis-je dis, va me chercher un gobelet en plastic à leur fontaine à eau et me le tend en me disant "c'est bien pour vous dépanner"!!!

Et elle est là pour minimum deux semaines...

Pour se remonter le moral, elle contemple la jardinière de fleurs que je lui ai apportée de la part de sa soeur... un rayon de soleil dans cette triste journée






















Voici donc quelques photos des "jours heureux" à Seraing où elle a reçu une trentaine de visites, et où sa compagne de chambre était charmante.
















Courage Mamylou, la lumière est au bout du tunnel...